Aujourd’hui, examinons notre prise batterie sous un angle différent : le Batteur

Bien sûr, vous êtes avant tout tributaire de l’instrument lui-même et de la manière dont il va être joué ! Avec l’expérience, un simple regard sur la manière dont le musicien tient ses baguettes me renseigne sur la difficulté de la séance qui m’attend ! Un batteur qui maîtrise sa frappe et fait sonner son instrument vous rapproche singulièrement du but recherché. Bien entendu, la batterie doit être entretenue avec des peaux en bon état et accordées.

Le batteur accorde soigneusement son set. Aujourd’hui, pour les besoins de cet article, nous enregistrerons une batterie solo. Benjamin Jouet nous explique qu’il est primordial de tenir compte de l’ambiance et de la tonalité du titre sur lequel on travaille ! Après nous avoir décrit quelques principes basiques de l’accord, il nous explique que pour sa part, il s’accorde avant chaque morceau. La seule réelle difficulté que nous rencontrerons durant cette journée, sera liée à la fatigue des peaux! Le son naturel manquera un peu de tonus et de richesse. Il nous l’explique précisément dans cette vidéo 

Notez qu’un musicien rôdé aux séances d’enregistrement saura détecter la vibration parasite, (la peau de réverbe d’un tom qui entre en résonnance avec un autre élément ou même le timbre de caisse claire, un peu trop détendu, qui part trop facilement !) Vous pouvez l’y aider en lui demandant de jouer un élément et en écoutant un autre en solo, par exemple. Lors de notre balance, Benjamin a très vite repéré une collerette de SM57 dévissée. Chaque fois qu’il attaquait le tom alto avec une certaine intensité, nous avions un parasite dans un autre micro! Attention, il est facile de croire à de la saturation et… vous pouvez chercher longtemps de ce côté !

Dés lors que nous sommes en multi-micros, la technique de vérification des paires devient très efficace ! Chaque fois que vous travaillez un élément précis et isolé, ouvrez fugitivement chacun des autres capteurs ou presque… Il y a tout de même peu de chance qu’un charley et un tom basse interfèrent !

En familles

On peut diviser les batteries en deux familles. Alors que les batteries jazz vont plutôt utiliser des peaux sablées, fines et résonnantes favorisant les longueurs de notes, les instruments destinés au rock, au funk ou la musique binaire vont majoritairement être équipés de peaux synthétiques qui sonnent plus compressées. De la même manière, les secondes auront presque toujours une peau de résonnance de grosse caisse percée ou même enlevée alors que les batteries jazz conservent souvent leurs doubles peaux. Leurs hauteurs et longueurs de notes priment sur l’impact. Il est donc important d’orienter la prise « dans le sens du vent ». Il serait contreproductif de rechercher un son trop éloigné de la nature de l’instrument.

Prochain rendez-vous… Le placement, le choix et l’entretien des micros!