Il va donc vous falloir importer vos régions audio, la méthode la plus efficace est, sans aucun doute, de disposer de projets types (templates) tels que « 44,1 kHz/24 pistes stéreo/2 bus auxiliaires, grille en temps et mesures.

À l’intérieur de l’ordinateur

Vous savez qu’il est important de distinguer le disque système du disque « Data », n’est-ce pas ? Un disque pour l’OS et ses logiciels, un autre pour les fichiers audio… Hyper important ! D’abord les accès seront facilités et plus fluides, ensuite, le disque système ne sera pas fragmenté par les multiples cycles d’écriture et d’effacement. Pensez à désactiver les services Internet, ce sont de gros consommateurs de ressources et… Je ne vous parle même pas de l’antivirus qui accompagne la connexion ! Toute une série de petites bricoles tourne sournoisement derrière votre session et si vous ne prenez garde, elles grignoteront très sérieusement vos performances ! Si vous le pouvez, spécialisez votre machine dans l’audio et ne la raccordez au net que pour mettre à jour ou valider des licences!

Pour ma part, j’ai toujours une collection de « templates » disponibles pour la prise de voix, les mixes purement numériques, les mixes aux sorties dispatchées vers les entrées de ma console analogique, des projets avec 10 ou 60mn de code SMPTE (temporel pour automation), d’autres pour le mastering… bref, à vous de définir la variété de cas rencontrés et d’en déduire le set qui vous sera nécessaire ! Une fois le projet type choisi, il vous restera simplement à ajuster tempo et signature, à positionner votre début de morceau à la 5e ou 9e mesure, (jamais inutile de réserver un espace pour l’essai d’une pré-intro, un décompte ou autre !) et d’enclencher un métronome pour vérifier que tout cela sonne « en place » et « à l’endroit ». Il s’agit d’un cas de figure, vous l’aurez compris! Si vous êtes en train de mixer un trio jazz, nous sommes bien d’accord, le métronome peut retourner dans son placard ! Une indication de tempo, même approximative n’est toutefois jamais superflue… le calage d’un délai ou même d’une reverb s’en trouvent facilités !

Lors de l’importation de vos pistes, votre logiciel vous donne généralement le choix entre une disposition linéaire des régions arrangeur que sur la console virtuelle – vont vous venir en aide et il n’est pas indispensable de faire preuve d’une imagination débordante pour penser à regrouper une batterie, à ne pas trop éloigner percussions, basse et guitares rythmiques afin de disposer d’une section rythmique cohérente et simple à travailler. Si vous le pouvez, regroupez les prises par couples, (piano, over-head de batterie, ambiances ou même synthés), dans des pistes stéréo, les réglages uniques vous simplifieront la vie et l’affichage en sera compacté sans perte de lisibilité. Dans ce même esprit, certains logiciels proposent des dossiers de pistes qui vous permettent de déployer ou regrouper toutes les pistes individuelles d’une section de cuivres, de cordes ou une batterie… Ils les colorisent tous de manière identique et autorisent même parfois des commandes simples et groupées comme le «mute » ou le « solo ».

PTools Bus GroupLes Bus sous groupes permettent même un traitement commun tel qu’une égalisation ou une compression d’ensemble. Atténuation
Ayant ainsi importé vos pistes, en les « sommant » en interne sur une seule sortie stéréo, vous constaterez que… dix ou douze d’entre elles modulant confortablement suffisent à saturer votre master. Que faire ? Baisser ce fameux master ? Non, en raisonnant de la sorte, un projet de 64 pistes stéréo obligerait votre fader principal à évoluer en permanence dans les premiers millimètres de sa course ! Logiquement, il vous faut atténuer les entrées afin d’évoluer dans des marges dynamiques normales. Presque tous les éditeurs audio proposent une atténuation de 6, 12 ou 18 dB des pistes individuelles. Nous parlerons alors d’atténuation ou trim des pistes. Vous voici donc prêts à aborder les équilibres, les traitements, la dynamique de vos pistes… Nous allons nous y intéresser très vite… Musique !