Organiser sa session de Mixage ! Part 2
Poursuivons l’organisation de notre projet de mixage comme nous avions commencé à le faire dans mon article du 6 juin 2014, Organiser sa session de mixage Part1
Après avoir évoqué la visualisation, examinons le contenu même du projet
Lorsque vous importez vos régions audio, la méthode la plus efficace est, sans aucun doute, de disposer de projets types (templates) tels que « 44,1 kHz/24 pistes stéreo/2 bus auxiliaires , grille en temps et mesures. Pour ma part, j’ai toujours une collection de « templates » disponibles pour la prise de voix, les mixes purement numériques, les mixes aux sorties dispatchées vers les entrées de ma console analogique, des projets avec 10 ou 60mn de code SMPTE (temporel pour automation), d’autres pour le mastering… bref, à vous de définir la variété de cas rencontrés et d’en déduire le dispositif et les options qui vous seront nécessaires ! Une fois le projet type choisi, il vous restera simplement à ajuster tempo et signature, à positionner votre début de morceau à la 5e ou 9e mesure, (jamais inutile de réserver un espace pour l’essai d’une intro, un décompte ou autre !) et d’enclencher un métronome pour vérifier que tout cela sonne « en place » et « à l’endroit ». Il s’agit d’un cas de figure, vous l’aurez compris ! Si vous êtes en train de mixer un trio jazz, nous sommes bien d’accord, le métronome peut retourner dans son placard ! Une indication de tempo, même approximative n’est toutefois jamais superflue… le calage d’un délai ou même d’une reverb s’en trouvent facilités ! Je connais même de furieux maniaques qui souhaiteront faire un tempo map exact de l’interprétation « live « et des variations de tempo qu’elle contient obligatoirement !
Lors de l’importation de vos pistes, votre logiciel vous donne généralement le choix entre une disposition linéaire des régions (toutes se suivent sur une même piste), ou un import multipiste, où elles se répartissent sur les pistes disponibles à partir d’un point de départ unique. Dans notre exemple, c’est la 2e option que vous choisirez. Vous vous apercevrez alors que si elles n’ont pas été soigneusement numérotées par leur auteur (attention à bien observer un nombre à 2 digits sous peine de découvrir que la 10 suit la 1), elles vont s’être classées par ordre alphabétique et qu’il ne s’agit pas obligatoirement du cas de figure le plus logique… imaginez : Accordéon, Basse, Castagnettes, Doudouk, Electric guitar, euh… je continue ? Les usages, vos habitudes, les couleurs – tant dans la fenêtre arrangeur que sur la console virtuelle – vont vous venir en aide et il n’est pas indispensable de faire preuve d’une imagination débordante pour penser à regrouper une batterie, à ne pas trop éloigner percussions, basse et guitares rythmiques afin de disposer d’une section rythmique cohérente et simple à travailler. Si vous le pouvez, regroupez les prises par couples, (piano, over-head de batterie, ambiances ou même synthés), dans des pistes stéréo, les réglages uniques vous simplifieront la vie et l’affichage en sera compacté sans perte de lisibilité. Dans ce même esprit, certains logiciels proposent des dossiers de pistes qui vous permettent de déployer ou regrouper toutes les pistes individuelles d’une section de cuivres, de cordes ou une batterie… Ils les colorisent tous de manière identique et autorisent même parfois des commandes simples et groupées comme le «mute » ou le « solo ». Les Bus sous groupes permettent même un traitement commun tel qu’une égalisation ou une compression d’ensemble.
Atténuation
Ayant ainsi importé vos pistes, en les « sommant » en interne sur une seule sortie stéréo, vous constaterez que… dix ou douze d’entre elles modulant confortablement suffisent à saturer votre master. Que faire ? Baisser ce fameux master ? Non, en raisonnant de la sorte, un projet de 64 pistes stéréo obligerait votre fader principal à évoluer en permanence dans les premiers millimètres de sa course ! Logiquement, il vous faut atténuer les entrées afin d’évoluer dans des marges dynamiques normales. Presque tous les éditeurs audio proposent une atténuation de 6, 12 ou 18 dB des pistes individuelles. Nous parlerons alors d’atténuation ou trim des pistes. Vous voici donc prêts à aborder les équilibres, les traitements, la dynamique de vos pistes… Nous allons nous y intéresser dès le prochain article… Musique !
Dans une console physique ou virtuelle, un bus collecte l’ensemble des données de même nature qui sont destinées à être envoyées ou traitées simultanément par un même réglage ou module. Ainsi, un bus auxiliaire est un bus de mélange dans lequel on prélève ou pas une partie du signal issu des différentes pistes afin d’être traité par un effet… reverb ou délai par exemple. Cet effet, réglé à 100% (Wet) est à son tour réintroduit dans le mixage final, Les bus sous groupes ou master sont, au contraire, exclusifs. Si on décide de « router » une batterie dans un sous-groupe spécialisé, on ne l’aiguille plus
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Great post as usual.