Portrait Tete from KRPréparer sa session sur ordinateur S’organiser pour mieux régner!!

Qu’est-ce qu’une session de mixage bien organisée ? Peut-être et avant tout, un ou plusieurs écrans qui vous donnent vraiment envie de vous attaquer à votre mixage. Des fenêtre qui vous inspirent et vous aident à la compréhension de ce que vous avez sous les doigts et sous les oreilles.

Nous laisserons de côté les querelles de chapelles… Mac, PC, tel logiciel plutôt que tel autre. Une fois encore, mon objectif est de transmettre une méthode, un savoir faire et une attitude face à l’outil « studio audio ».

Ces conseils restent donc valables pour tous les environnements informatiques rencontrés. Seule distinction d’importance, le travail avec ou sans console de mixage. J’ai choisi d’évoquer cette deuxième option, particulière et désormais plus rare, dans la vidéo que je posterai bientôt. Le premier des deux clips vidéo consacrés à ce chapitre sera spécialisé dans la prise en main des fichiers et leur utilisation au sein d’un projet. Le deuxième sera dédié à la gestion des bus sous-groupe ou auxiliaires. Dans une toute dernière partie de ce 2e volet, Florent, mon assistant, vous révélera les équivalents des manipulations effectuées sous Pro Tools.

J’ai choisi une session basique comme support de travail. Nous reviendrons ultérieurement sur des contextes particuliers de musique programmée tels que l’électro, ou autres, mais j’ai souhaité m’appuyer tout d’abord sur une matière acoustique et classique. Un jeune auteur-compositeur-interprète, VIANNEY, a gentiment accepté de nous laisser visiter ses pistes. Autour de sa voix, basse, batterie, claviers et guitares sont logiquement au rendez-vous et ont été jouées par des musiciens professionnels. Le tout ayant été enregistré avec soin par un ingénieur professionnel, Christophe Sarlin dans un studio pro, nous pouvons nous appuyer sur une véritable qualité de prise de son et sur des options de captation intéressantes.

Voir plus pour mieux entendre 

Ne vous êtes-vous jamais dit que rien ne ressemble plus à une fenêtre de logiciel audio qu’un… score d’orchestre ? Vous savez cette immense partition qui se lit aussi bien verticalement qu’horizontalement et dont le chef d’orchestre a besoin pour se repérer dans l’oeuvre puisqu’elle reprend l’ensemble des instruments dans un déroulement chronologique ! Que penseriez-vous d’une telle partition dans laquelle les lignes mélodiques, les bois par exemple, se trouveraient situées sous les percussions ou les contrebasses ? Les pupitres de cordes disséminés aux quatre points cardinaux et où les repères temporels ne seraient pas clairement établis ? Euh… où est-ce qu’on reprend le refrain, déjà ? Non, la matière que vous allez traiter doit vous apparaître clairement, structurée, et doit être compréhensible sans effort. Si votre écran est petit, il faut qu’en un clic vous soyez à même de déployer ou replier les pistes d’une même famille. Leur visualisation d’ensemble suffit à vous situer dans le défilement du projet mais vous devez également pouvoir aller chercher les détails d’une mesure de caisse claire si vous en avez besoin ! Pensez donc à enregistrer des niveaux de zoom accessibles afin de « switcher » très rapidement d’une vue d’ensemble à une piste unique, par exemple. Si vos écrans sont larges et multiples, offrez-vous le luxe de garder votre console virtuelle ouverte alors que l’arrangement défile bien sagement sur une autre page. Encore mieux, si quelques plug-ins majeurs restent visibles vous pourrez les ajuster à tout moment… Les réglages d’une reverb principale seront ainsi optimisés facilement alors que le mix progresse. Si l’ensemble des logiciels audio ont aujourd’hui beaucoup progressé, tous ne se valent pas en termes de visibilité et d’ergonomie. En revanche, si votre choix s’est porté depuis un certain temps sur l’un d’entre eux, vous vous serez probablement familiarisé avec ses qualités et ses défauts. Vous les aurez peut-être reconnus sur les écrans des vidéos associées à cet article, Samplitude et son grand frère Sequoia sont les logiciels que j’utilise habituellement.

Nous reviendrons sur les nombreuses qualités de ces audio-sequencers
méconnus en France mais je peux déjà vous dire qu’en termes d’affichage entre autres, ils sont
incroyablement novateurs. Le fait de pouvoir afficher une piste stéréo (figure 1)

Affichage traditionnel Stéréo complète

Affichage traditionnel Stéréo complète

sous forme d’une somme graphique – comme une piste mono – vous fait gagner… deux fois plus de place (figure 2).

Formes d’onde en somme mono. 2 fois plus d’informations

Formes d’onde en somme mono. 2 fois plus d’informations

Le fait de ne visualiser que la partie haute de la courbe presque symétrique… encore deux fois plus ! (figure 3)

 

Demi-formes d’ondes et somme mono. 4 fois plus de densité d’affichage

Demi-formes d’ondes et somme mono. 4 fois plus de densité d’affichage

Vous voici donc, à résolution égale avec… quatre fois plus d’informations graphiques que dans
un affichage traditionnel. Ajoutez à cela l’indication spectrale que donnent les « comparisonic colors »
(figure 4) – segments de durée variable qui fournissent une indication sur le contenu spectral d’un son, plus c’est sombre, plus c’est foncé…

Comparisonic Colors... Et en plus, voici des indications de spectres audio!

Comparisonic Colors… Et en plus, voici des indications de spectre audio!

– et vous voilà capables de « dérusher » les applaudissements d’un enregistrement live de deux heures en 5minutes… inégalable ! Pour ceux qui ne « s’y feraient pas », sur la version actuelle, la 12e du nom, on peut basculer, d’une simple touche, entre quatre modes d’affichages entièrement paramétrables !

To be continued…