Il faut bien commencer alors… attaquons par la batterie… Mais, soyons bien clair : si votre titre est un « guitare-voix » et que vous avez simplement 16 mesures de batterie à la fin : pas question de débuter le mix  par les drums ! ça n’a aucun intérêt ! Un mixage doit comporter un noyau, une colonne vertébrale, appelez-le comme vous voulez ! Je m’explique : si vous deviez mixer en une heure, (exercice auquel je me livre de plus en plus souvent !), vous pourriez ne pas avoir traité la rythmique ! Ce ne serait pas très grave dans un tel titre ! En revanche si ni la guitare ni la voix ne sont équilibrées… plus embêtant ! Bien sûr, c’est totalement différent si vous abordez du metal, du rock ou de la funk !! il faut donc faire appel à votre bon sens !

Image stéréophonique

Tout d’abord se pose la question de l’image stéréo de cet instrument multiple. Si vous êtes batteur, vous souhaiterez la disposer comme vous l’entendez lorsque vous la jouez, normal! Il est pourtant plus cohérent de la «voir» côté public ! Mais, après tout, un batteur peut être gaucher ou droitier. Là aussi, c’est donc affaire de goût et de préférences. Il est pourtant primordial que l’image soit cohérente. Vos «over‐heads», (surtout s’ils sont placés en couple, ce que je vous conseille vivement !), vont décrire un panoramique: tom basse d’un côté, tom alto et charleston de l’autre. Vous devez respecter cette logique lors du placement des éléments. Un premier petit secret? Je « pan » très peu les éléments pour leur conserver de l’impact et du naturel et je dispose un vrai couple ORTF au‐dessus du batteur ; lui est « full pan » et me donne l’image ouverte et élégante d’une batterie stéréo. Par ailleurs, les gros panoramiques de toms sont un peu démodés.

Petite compétition en deux couples… Devinez qui va gagner!!

Les micros sont souvent nombreux sur une batterie: autant d’occasions de bousculer la mise en phase!!

IMAGE COUPLE ORTF

Accordons nos micros!

Si plusieurs capteurs ont été utilisés sur certains éléments… attention! Prenons le cas de micros de dessus et dessous de caisse claire: étant situés face à face, cha‐ cun capte un mouvement opposé des peaux. Et oui, rappelez‐vous : l’onde sonore, les ondulations… si l’un pousse et l’autre tire, cela ne va pas marcher!

Donc il est probable que les deux micros soient naturellement hors phase… mais ce n’est pas certain. La phase a pu être inversée à la prise, les micros peuvent être câblés différemment. Oui mais si c’est le cas… com‐ ment le savoir? Et lequel redresser? Pour cette dernière question, aucune importance, il suffit d’inverser la phase d’une des deux pistes. La détection ? Agrandis‐ sez vos deux formes d’ondes jusqu’à pou‐ voir observer les ondulations positives et négatives de vos pistes. Une crête positive de l’une doit correspondre à une crête positive de l’autre… en tout cas pas à son opposé !

En mono, à gain égal, les pistes en phase produiront un grave riche qui aura tendance à disparaître s’ils ne le sont pas. Quoi qu’il en soit, dans notre exemple, le micro de dessous est un renfort et ne doit pas venir concurrencer le micro de frappe principal. 6 ou 10dB de différence de gain constituent un minimum à appliquer.