L’EQ: Des recettes et quelques règles…

Voyons quelques lignes directrices qui s’appliquent à des cas particuliers … Essayons de regrouper les familles de sons et d’instruments et d’en tirer quelques règles d’égalisation, même s’il est impossible de généraliser. (Donc, rien n’est à prendre « à la lettre », il s’agit plutôt d’une philosophie, d’une approche globale, OK?)

Ce qu’il faut bien assimiler, c’est le rapport fréquences/notes…

ainsi que l’étendue spectrale des instruments

La batterie, tout d’abord!

Si je commence par la grosse caisse, son spectre sera principalement contenu dans une plage qui s’étend de 40 Hz à 3 kHz, ses harmoniques vont atteindre 6 à 8KHz et ses points sensibles seront 50/60 Hz pour le côté organique et 80 Hz pour le grave d’impact. Je ne parle que d’une grosse caisse non résonante, pas d’une grosse caisse de jazz à double peau! Il est important de rester vigilant aux environs de 125/160 Hz. Trop présentes, ces fréquences peuvent faire « tourner » un peu le grave de l’ensemble! L’attaque sera favorisée vers 2 à 3 kHz. Si vous allez chercher un peu l’extrême grave, n’oubliez pas d’enclencher un coupe‐ bas aux environs de 20 Hz. Il arrive que je préfère détuner la grosse caisse que de lui rajouter ou enlever du grave. L’instrument s’accorde, ne l’oublions pas… il est important de trouver sa fondamentale optimum et… ce n’est pas toujours fait à la prise.

La caisse claire elle, s’étend de 90 à 5 000 Hz, les harmoniques peuvent atteindre 10 kHz. Le grave se situe vers 200 Hz, le médium entre 1 et
3 kHz. En cas de micro unique, le timbre peut être soutenu par un léger shelf à partir de cette fréquence (attention à ne pas trop déformer les cymbales et charleston captés par ce micro). Le coupe-bas (ou le passe-haut, c’est la même chose!) sera utile vers 50/80 Hz. Le micro de dessous, lorsqu’il existe, ramène de la durée par la vibration du timbre. Si c’est de l’aigu de frappe que vous souhaitez… ce n’est pas sur ce capteur qu’il faut le chercher! Par ailleurs, soyez vigilant sur la comparaison de phase entre deux micros destinés à une source identique… surtout pour un « dessus-dessous »

Attention, lorsqu’on capte un son au dessus et en dessous d’un fût, il ne faut pas oublier d’être attentif à la phase. Si les micros sont câblés de la même manière et qu’aucun intermédiaire ne vient modifier cet état, les micros seront mécaniquement hors phase. (Eh oui, les micros capteront les mouvements inverses des peaux !!) Vous risquez fort d’y perdre du grave et d’obtenir un son peu naturel. N’hésitez pas à tester la phase d’un des deux capteurs… La position vous donnant le plus de grave lorsque vous sommez les 2 micros à gain égal est la bonne!Attention, lorsqu’on capte un son au dessus et en dessous d’un fût, il ne faut pas oublier d’être attentif à la phase. Si les micros sont câblés de la même manière et qu’aucun intermédiaire ne vient modifier cet état, les micros seront mécaniquement hors phase. (Eh oui, les micros capteront les mouvements inverses des peaux !!) Vous risquez fort d’y perdre du grave et d’obtenir un son peu naturel. N’hésitez pas à tester la phase d’un des deux capteurs… La position vous donnant le plus de grave lorsque vous sommez les 2 micros à gain égal est la bonne!

 

Les toms s’échelonnent de 60 Hz à 4 kHz, leurs harmoniques, une octave plus haut : 8 kHz. Sur un tom basse, des graves « de charpente » peuvent être présents vers 80 Hz, sur les autres toms, plutôt entre 100 et 200 Hz, attention au bas‐medium vers 500 Hz, l’attaque vers 2 à 3 kHz et la brillance aux environs de 4 à 5 kHz. Bien appliquer un coupe bas vers 60 ou 80 Hz et ne pas trop reprendre d’aigu de cymbales dans vos toms, surtout si vous souhaitez les faire briller un peu!

Les cymbales, sauf grosse chinoise ou tam‐tam (c’est le vrai nom de ce que beaucoup appellent injustement le gong!), elles ne descendront pas en dessous de 200 Hz. Le propre des cymbales est de générer des harmoniques élevées qui couvrent le spectre entier. Coupe‐bas vers 200 Hz.

Nous continuons très vite avec la basse!!