Avant de continuer notre parcours dans le domaine de l’égalisation, je profite de ce petit post pour vous souhaiter à toutes et à tous une très belle année 2017. Une nouvelle année avec bien sûr, en toute première place du bonheur et de la santé… mais aussi du beau son! Du son pas trop maltraité par les formats de stockage prévus pour le web d’il y a 20 ans, pas trop rudoyé par les traitements d’antenne des radios qui se prennent pour les grands « Sound Designers » qu’ils ne seront jamais, (chacun son métier!) pas trop « sur-quantizé » ou « sur-tuné » par des « créateurs » qui prennent les plugs pour des instruments de musique! Bref, du vibrant, du beau, du vrai… de l’artistique, quoi!
Je vous souhaite donc un peu de douceur, dans ce monde de brutes!!! Très bonne année 2017!!
Reprenons le fil de notre petit historique: Alors que les tables de mixage affichaient encore des outils tout de même un peu sommaires, (souvent des semi-paramétriques « fréquence-gain » à pentes fixes et des fréquences extrêmes en « shelf » à 2 ou 3 positions), des égaliseurs externes dédiés restaient « patchables » à la demande. Autre souvenir ému que celui des filtres paramétriques PULTEC, UREI ou ORBAN qui valaient « un bras » et que nous devions utiliser avec une extrême parcimonie puisque ces joyaux étaient bien peu nombreux !
Cet assemblage de Pultec (EQP-1A et EQP-2) est souvent cité comme référence d’EQ à très forte valeur ajoutée. L’ergonomie de ces EQ qui proposaient un réglage boost et un réglage cut pour une même fréquence, Cela déroute plus d’un ingénieur du son aujourd’hui. L’insérer dans une chaine audio analogique, même avec une correction minime, apporte chaleur et douceur au son… N’essayez même pas de faire un notch avec cette machine, elle n’est pas faite pour cela !
Parallèlement, plus fréquents en sonorisation qu’en studio, venaient ensuite les égaliseurs graphiques, d’abord à 10 et 15 bandes, (octave ou demie octave), ils sont vite passés au tiers d’octave soit 27 ou 31 bandes suivant les modèles et étaient souvent utilisés conjointement avec les analyseurs de spectre aux mêmes standards, (autres machines terriblement dispendieuses !), afin de « caler » les systèmes de reproduction, (monitoring de studio ou sonorisation). Bien que désormais un peu dépassés, (le 1/3 d’octave propose tout de même un peu plus d’une tièrce majeure par « tirette » … c’est large !), il offre une vue d’ensemble du spectre utile qui reste très ergonomique pour ajuster une chaine de reproduction et très pédagogique dans son approche! Il n’était d’ailleurs pas rare que les gros studios en proposent quelques canaux en rack de traitement externe, même en studio.
Le grand avantage de ceux qui ont beaucoup utilisé le 1/3 d’octave est d’avoir mémorisé des points charnières qui jalonnent le spectre audio. Les registres ainsi délimités sont un peu plus clairs et précis pour les pionniers que nous sommes!
Pour être complet dans notre rétrospective, il faut mentionner les quelques rares EQ dynamiques analogiques qui ont vu le jour. Le DPR901 BSS, par exemple, était un compresseur/expandeur à 4 bandes réglables avec seuil, intensité, temps d’attaque et de release… bref, véritable couteau suisse, cette machine permettait à la fois « déesser », d’enlever les « pops », renforcer le corps d’une voix tout en la précisant ! Magique mais, il faut bien le reconnaitre, une usine à gaz qui « bousculait » sérieusement les sons qu’elle traitait ! Si je l’ai beaucoup utilisé en live où le DPR m’a plus d’une fois « sauvé la vie », je l’ai souvent « bypassé » en studio, après l’avoir réglé soigneusement durant d’interminables minutes puis… comparé au son original !
A très vite…