Rappelons-nous qu’un signal micro très faible et donc… très fragile; lorsque vous le pouvez, faites comme moi en optant pour la technique du préampli au plus près de la source. Je peux ainsi transporter mon signal amplifié et renforcé sur des distances plus longues.

Bien sûr, cela comporte un petit inconvénient car si votre préampli n’est pas télécommandable, il faudra vous faire aider pour en régler le gain mais croyez-moi, le résultat vaut bien ce petit sacrifice de confort !

Enfin, reliez tout ce petit monde avec des connecteurs et des câbles de qualité. Sans tomber dans un certain snobisme consistant à dire que « tout est dans le câble », la qualité de fabrication et les matériaux choisis auront une incidence déterminante sur le résultat.

Même « dopé » au niveau ligne, il n’est pas question de vous passer d’une liaison symétrique. D’une manière générale, surtout en environnement domestique, préférez toujours la symétrisation, même si quelques puristes vous disent que du fait de l’électronique ou des transfos supplémentaires, elle est un peu moins transparente !

La liaison symétrique transporte séparément les deux phases (positive et négative) du signal. Un affaiblissement dû à une grande longueur, un champ magnétique ou même l’alimentation phantom nécessaire au micro sont ainsi éliminés du signal audio par opposition de phase par le transformateur ou l’électronique de fin de liaison… il suffisait d’y penser !

Les pieds et la fixation des câbles

Ici, lors d’une de mes sessions à l’Abbey Road Institute de Paris, nous comparerons un U47 et un u67

Vous noterez que nous avons utilisé des pieds lourds que je m’efforce de bien équilibrer et d’isoler des vibrations du sol et sur lesquels j’arrime les cables de façon à ce qu’ils ne pendent pas directement du micro vers le sol pour ne pas transmettre de vibrations parasites. Eh oui, une session voix se prépare jusque dans les moindres détails !

Il peut même arriver qu’une séance voix commence partiellement avant même l’arrivée de l’intéressé Certains artistes « donnent tout » dés qu’ils commencent à  chanter : pour cette unique raison, j’enregistre en permanence et ce, dés le tout début de la session. C’est avant même que le vocaliste soit dans la pièce, lors de la préparation et grâce à la complicité d’un assistant, que je me fais une idée du gain afin de ne pas saturer ou sous-moduler et… du volume du casque afin de rendre l’écoute immédiatement utilisable et confortable. Plus que tout autre, à l’exception du grand orchestre, peut être ; ce type de séance se joue en grande partie sur la préparation !